L’IFG adresse un dernier hommage à Mikis Theodorakis

02/09/2021

L’Institut français de Grèce exprime son immense tristesse à l’annonce du décès de Mikis Theodorakis dont le nom et l’œuvre se sont totalement identifiés à sa patrie grecque qu’il aimait tant.

Mikis Theodorakis, dont l’œuvre est inscrite à jamais dans la mémoire des peuples grec et français, entre, dès aujourd’hui, au Panthéon des Immortels.

Le grand compositeur a révélé et a fait connaitre mondialement un grand nombre de poètes et auteurs grecs en mettant leurs œuvres en musique, a été chanté par les plus grands, a porté par la musique les luttes et revendications de son pays et a marqué de manière indélébile l’art et la culture du 20e siècle tout autant que l’histoire de la Grèce.

La France fut sa deuxième patrie, dès le début des années 1950 lorsque, titulaire d’une bourse, il s’est trouvé à Paris, aux côtés de professeurs de musique de renom, tel Olivier Messiaen, et où il a composé des œuvres de musique de chambre, de ballet et des œuvres symphoniques. Pendant les heures sombres de la dictature, la France lui a offert un refuge et il y a poursuivi, aux côtés d’autres exilés grecs, son combat pour le retour de la démocratie.

Lors de la remise des insignes de commandeur de la Légion d’Honneur, le 26 mars 2007, à l’ambassade de France en Grèce, le ministre français de la Culture, avait eu les mots suivants :

« Si la musique est pour vous le langage universel de la liberté, elle est aussi un élément cardinal de votre francophilie. Aujourd’hui votre voix rejoint souvent celle de la France pour s’élever contre toutes les formes d’assujettissement culturel, et toutes les barbaries. Cette volonté d’indépendance, cette capacité à dire « non », cet esprit européen de liberté est l’un des socles de l’amitié franco-hellénique, dont vous êtes un héros contemporain ».

Le compositeur, tout en exprimant sa reconnaissance pour l’asile que la France lui avait accordé, ainsi qu’à sa famille, avait alors souligné que ses chansons les plus populaires en Grèce avaient été écrites à Paris, ville natale de ses deux enfants.

Il avait également rappelé son amitié avec François Mitterrand et leurs longues discussions qui étaient pour lui « une école d’esthétique philosophique et de sagesse politique ». Il n’avait jamais cessé de rêver d’une Europe indépendante, libre et prospère où les peuples conserveraient leur identité.

La liberté, la musique et la politique : pour Mikis Theodorakis, ces trois mots étaient indissociablement liés à Paris et à la France.

Mikis Theodorakis est Immortel.
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Photo : Remise des insignes de la Légion d’Honneur à Mikis Theodorakis, le 26 mars 2007 à l’Ambassade de France en Grèce

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