Cité internationale des arts 2025-2026: Eleni Riga
Depuis près de 60 ans, la Cité internationale des arts à Paris accueille des artistes du monde entier. Lors de cette résidence, artistes, écrivain(e)s et créateur(ice)s sont amené(e)s à rencontrer leurs publics et des professionnels, dans le cadre culturel effervescent parisien.
En 2025, l’Institut français de Grèce s’associe au programme des résidences de l’Institut français de Paris et vous présente Eleni Riga, commissaire grecque sélectionnée pour une résidence de trois mois à partir d’octobre 2025.
Le parcours d’Eleni Riga
Eleni Riga est une commissaire indépendante et chercheuse basée à Athènes, dont la pratique explore les liens entre féminisme et écologie. Elle a travaillé au Département de l’Education du MoMA à New York, dirigé le département d’art contemporain d’Eleusis 2023 – Capitale Européenne de la Culture et a été assistante commissaire pour documenta 14 à Athènes et Cassel.
En tant que commissaire indépendante, elle a collaboré avec la Kunsthalle Friart (Fribourg, Suisse), BO (Oslo, Norvège) et, depuis 2022, elle dirige l’Office of Hydrocommons, un programme curatorial sur les politiques de l’eau et du corps, en partenariat avec la fondation ATOPOS cvc et de nombreux acteurs grecs et internationaux. Elle collabore également avec Callirrhoë (Athènes) comme liaison entre artistes, institutions et collections.
Diplômée en Communication, Médias et Culture de l’Université Panteion (Athènes), du master Sciences et Techniques de l’Exposition de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et du programme Curatorlab de Konstfack – Université des arts, de l’artisanat et du design (Stockholm), elle a participé à plusieurs résidences, parmi lesquelles GENERATOR- 40mcube (Rennes), Onassis AiR (Athènes), la Fondation G. & A. Mamidakis (Agios Nikolaos, Crete) ainsi qu’ARCAthens (New York–Athènes).
Le projet d’Eleni Riga à la Cité internationale des Arts
Dans le cadre de sa résidence à la Cité des Arts, Eleni Riga mène une recherche consacrée à l’art écoféministe. Elle s’appuie sur l’ouvrage fondateur Féminisme ou la Mort de Françoise d’Eaubonne, qui introduisit pour la première fois le terme « écoféminisme » en 1974 et posa les bases conceptuelles du lien entre écologie et féminisme. La première traduction complète en anglais, publiée en 2020 au cœur de la pandémie de COVID-19 et de la crise du care, a suscité un regain d’intérêt international pour la pensée écoféministe et souligné sa pertinence dans les contextes contemporains. Cette période a également vu une résurgence des pratiques écoféministes dans les arts, ainsi qu’une recontextualisation de pratiques historiques, illustrée par de grandes expositions au Royaume-Uni et aux États-Unis.
La recherche d’Eleni Riga se concentre sur des artistes basés en France, afin de revisiter certaines pratiques historiques tout en observant de nouvelles approches écoféministes. En combinant enquêtes de terrain (live research) et travail d’archives, elle contribue à prolonger le dialogue entre pratiques écoféministes historiques et contemporaines, en particulier dans le contexte méditerranéen.
🌟 Appel à candidatures : résidences à la Cité internationale des arts à Paris 2025-2026
Gallerie Callirrhoë. Exhibition «Ecofeminisms Today. Promiscuous Entanglements» – various artists. Image © Frank Holbein 2024
Gallerie Callirrhoë. Exhibition «Ecofeminisms Today. Promiscuous Entanglements» – various artists. Image © Alexandra Masmanidi
The Office of Hydrocommons. «Sea Monster II» – Eleni Mylonas. Image © Jose Ballerzosa
